Le premier prélude du Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach, en ut majeur, est sans conteste l’une des pièces les plus célèbres du répertoire pianistique et l’une de celles qui fut le plus universellement interprétée. Préambule des préambules, ce prélude est en quelque sorte le frontispice du Clavier bien tempéré, ce monument de l’art occidental dont le premier livre, rassemblé par Bach en 1722, est destiné à explorer « […] tous les tons et demis tons, tous deux avec la tierce majeure ou : ut, ré, mi, avec la tierce mineure ou : ré, mi, fa, pour la pratique des jeunes musiciens désireux de s’instruire et pour recréer ceux qui sont déjà rompus à cet art ».
Bach y reprend certaines pièces qui figuraient déjà dans son Clavier-Büchlein vor Wilhelm Friedemann Bach datant de 1720.
Quel pianiste débutant n’a joué ce premier prélude en ut majeur ? A n’en pas douter, cela tient essentiellement au fait qu’il est écrit sans altération à la clé, que ses harmonies sont claires et que son rythme est considéré comme “facile”, car il ne varie pas d’un bout à l’autre. Cependant, sous cette apparente simplicité se cache une trame charpentée et maintes subtilités que nous nous proposons ici d’aider à entendre.
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