Les légendes ont la vie dure ! Surtout quand elles reposent sur une part de vérité et que, s’agissant d’un artiste, cette légende naît déjà de son vivant. C’est vrai que le tempérament, la sensibilité, le toucher de Clara Haskil s’accordaient miraculeusement avec la musique de Mozart. C’est vrai aussi que telle de ses interprétations au disque (qui pourtant ne les restitue qu’imparfaitement) offre des moments de bonheur pur. C’est vrai enfin qu’aucun jeu mieux que le sien, « tout de grâce intérieure, tout de déchirante profondeur » (Henri Sauguet), ne pouvait donner une telle intensité à sa musique.
Mais cela n’est-il pas aussi vrai avec d’autres compositeurs, Bach ou Scarlatti, Schumann, Schubert, Chopin ? Sans oublier Beethoven ! Backhaus, orfèvre en la matière, après une exécution de son 4e Concerto, s’était exclamé : « C’est le plus beau piano que j’aie entendu de ma vie ! » Quant à l’intégrale des sonates pour violon et piano avec Arthur Grumiaux, ne demeure-t-elle pas une référence, près d’un demi-siècle plus tard ?
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