A quels traits de caractère “argentins” pourrait prétendre la “Escuela argentina de piano” ? Tout repose en effet ici sur de nombreux paradoxes que cette nación aime à cultiver. Chacun connaît la boutade que les Argentins eux-mêmes rappellent volontiers : « Les Mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens des Incas et les Argentins du bateau. » Italiens, Espagnols, Français, Allemands, Russes, Polonais, Ukrainiens, Portugais, Hollandais… sont venus peupler cette terre australe de l’Amérique qui ne comptait que 4 millions d’habitants en 1900 et en a environ 37 aujourd’hui. Et, partant de cette diversité de cultures, européennes à 90%, le paradoxe argentin est cette quête d’une nación, idée de grandeur d’un Etat latino-américain où l’on continue de considérer l’Europe de ses ancêtres avec affection. Parallèlement, les Argentins ne cessent de s’interroger sur eux-mêmes, sur le présent et l’avenir… « Qui sont donc les Argentins ? Et où vont-ils ? »… sont des thèmes récurrents dans toute la littérature de ce pays.
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