Le véritable rêve spirituel de Brahms a été celui de l’Allemagne du Nord et de sa nostalgie. De bonne heure, il a été attiré par le chant choral, art spécifiquement allemand, et son action en faveur du chant choral au sein de la cour de Detmold le mena à la véritable découverte du chant populaire. On devine déjà le charme et le romantisme passionné des ballades du Nord et des chants populaires dans les deux premières sonates pour piano de 1852 dont les mouvements lents empruntent au lied et à la poésie. Dans l’Andante de sa première sonate, Brahms s’est inspiré d’un vieux chant d’amour allemand dont il a pris soin de noter les paroles sous la partie de main gauche du piano. Avide de romans et de poésie, il a toute sa vie cultivé l’amour du chant populaire, des fables fantastiques hoffmanniennes, des ballades ossianiques, des anciennes légendes écossaises qui passent en échos dans le clair-obscur et dans la poésie prenante et ouatée de l’Intermezzo en mi bémol majeur op. 117.
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